Observatoire National des Cultures Taurines

Observatoire National
des Cultures Taurines


Le 4 Juin 1991, une joyeuse bande de copains et néanmoins vétérinaires, décidaient à l’instigation du Dr P.Daulouède, responsable durant 50 ans des arènes bayonnaises, de fonder une association regroupant des compañeros, passionnés de tauromachie. Fallait-il encore donner à cette association un libellé officiel qui serait celui de l’inscription au J.O. Je vous le livre, sensu stricto, tel que nous l’avons alors imaginé : regrouper en France les Vétérinaires concernés par les manifestations taurines, favoriser les échanges de connaissances, apporter des suggestions à l’UVTF, établir des relations avec toutes les associations de ce type dans les autres pays. C’était une aventure excitante, mais aussi exigeante. Il fallait se préparer à répondre présent à toute sollicitation et en particulier à celle de l’UVTF.


Dés 1992, nous avons notre première A.G, et l’UVTF rédige (art 58) une réglementation mentionnant l’obligation de la présence d’un vétérinaire dans chaque CTEM (commission taurine extra municipale)


En 1994, apparaissent les premiers prélèvements de cornes, qui nous sont confiés, avec des protocoles qui évolueront dans le temps, l’objectif étant la lutte contre « l’afeitado ». L’accouchement et la mise en place (nous l’étudierons dans un autre chapitre) ne furent pas de tout repos, mais aujourd’hui, le protocole en question est bien huilé, et respecté des deux côtés des Pyrénées. Il est appliqué dans les arènes de 1° catégorie française (excepté Nîmes !) et à Céret à titre individuel. Nos résultats sont donnés à l’UVTF, qui en relation avec les maires, prend les décisions ‘utiles’ et les sanctions s’il y a lieu.


Nous venons de voir que l’étude des cornes, ‘recherche de l’afeitado’, a été le moteur de notre collaboration avec l’UVTF. Depuis, sont venues se greffer d’autres activités : suivis sanitaires et épidémiologiques des animaux en provenance d’Espagne, notamment lors de la ‘langue bleue’, soins aux chevaux blessés en piste, soins aux toros graciés. Puis nous avons initié, en collaboration avec l’INRA, une recherche sur la musculature des toros, associée à leur faiblesse voire leur chute. Aujourd’hui, nous sommes même en mesure de proposer des solutions, à partir de l’alimentation. Enfin, cette année, les collègues espagnols de l’Université de Léon, nous ont associés à une grande étude sur les ‘fundas’, ces protections des cornes qui font débat, et qui sont appliqués par 90% des éleveurs. Notre dernière mission portera sur l’utilisation de la pique : « piqueespagnole classique, pique andalouse, pique ‘Bonijol’ classique ou andalouse …», le plus difficile étant de mettre en place un protocole de notation à la fois simple, mais aussi prenant en compte tous les paramètres liés (mise en suerte, lieu et impact sur le toro, poussée sur celui-ci, évaluation du saignement, travail du picador, suivi du comportement du toro avant et surtout après) Bref, un vrai travail que l’on va proposer à nos amis de l’UVTF.


Aujourd’hui, l’AFVT est forte de 70 ‘amis’ partageant une même passion, en se serrant les coudes, conscients des dangers qui la guettent.


Notre prochain rendez-vous sera ‘pointu’, puisque nous parlerons des cornes et bien sûr de l’afeitado.


 


Gérard Bourdeau
Président de l’AFVT