Observatoire National des Cultures Taurines

Observatoire National
des Cultures Taurines

Ni prosélytisme, ni obscurantisme

Face à certains remous provoqués par les actions des anti-taurins visant à interdire toute référence à la tauromachie dans les écoles, les collèges et les lycées, il paraît utile de rappeler les principes et les règles qui prévalent dans le système éducatif :

–         Dans le cadre scolaire chaque enseignant a toute liberté pour aborder dans ses cours, sous sa responsabilité, les sujets qui lui paraissent opportuns et sont conformes aux orientations générales de son enseignement (par exemple, un professeur d’espagnol, de lettres ou d’arts plastiques peut être amené logiquement à parler de la tauromachie dans un cours sur Garcia Lorca, sur Mérimée ou Montherlant, sur Goya, Manet ou Picasso). Cette approche doit être dépassionnée, répondre à un objectif d’information et d’enrichissement culturel, et rester fidèle, surtout dans le premier degré, au principe de Jules Ferry : « si un seul parent d’élève risque d’être choqué par ce que vous allez dire, évitez de le dire. »

–         S’agissant d’une invitation à une personne extérieure pour intervenir dans un collège ou un lycée, celle-ci s’effectuant toujours sous la responsabilité de l’enseignant, la consultation et l’accord du chef d’établissement sont déterminants et suffisants. Dans le cas d’une école, outre l’accord du directeur, la consultation de l’IEN de circonscription (l’inspecteur chargé du primaire) est à recommander dans l’éventualité où se produiraient des controverses. On consultera notamment la circulaire 92-196 du 3 juillet 1992 concernant les intervenants extérieurs aux activités d’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaires.

–         Des sorties pédagogiques peuvent être proposées aux élèves par les écoles ou les établissements, selon les cas à l’intérieur ou à l’extérieur du temps scolaire (par exemple, pour visiter le Musée des cultures taurines de Nîmes, les céramiques de Picasso du Musée de Céret ou les tauromachies de Goya au Musée de Castres, ou pour visiter les élevages de taureaux en milieu naturel). Les conditions de leur organisation sont stipulées dans la circulaire n°99-136 du 21 septembre 199, modifiée le 31 mai 2000, en ce qui concerne le premier degré, et dans la circulaire n°2011-117 du 3 août 2011 en ce qui concerne les collèges et les lycées.

–         Quant aux fresques à sujets taurins, décorant les murs de certains établissements, dont des actions taurophobes ont exigé la suppression, ou s’agissant d’autres œuvres d’art sur ce sujet aménagées dans des locaux scolaires, rappelons que toutes les questions de ce type sont de la seule compétence des conseils d’administration de l’établissement, et qu’au surplus l’aménagement et la décoration des installations scolaires incombent au conseil général pour les collèges, au conseil régional pour les lycées, et à la mairie pour les écoles, et seulement à ces collectivités.

 

Illustration : quand la corida est évoquée au collège

         Voici deux documents pédagogiques, datant tous deux de 1982, qui nous ont été communiqués par Jacques Garcin, aficionado montpelliérain bien connu, bibliophile et collectioneur de livres taurins destinés aux enfant, auteur de la remarquable monographie : Montpellier, cent cinquante ans de courses de taureaux (Union des Bibliophiles Taurins de France, 2005)

          Le premier de ces documents, intitulé TDC qui signifie Textes et Documents pour la Classe, est une publication du Centre National de Documentation Pédagogique, 29 rue d’Ulm, Paris 5ème. Nous en reprodusons les couvertures :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici l’agrandissement de ce qui figure sur le dos de couverture :

L’autre document, intitulé BT2, ce qui signifie Bibliothèque de Travail second degré – 2 – (à partir de 14 ans), a été édité par la coopérative de l’enseignement laïc, publication répondant à la loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Nous reproduisons la couverture  :

Ci-dessous, sur la page de droite, l’intention des auteurs est précisée :

Voici le texte agrandi :

Ci dessous quelques directions de travai sont proposées :

À lire ici :

Et la conclusion :

Il n’y a pas mieux à dire.
Si
l’école éveille encore la curiosité, l’esprit critique, l’appétit de culture, il est tout à fait naturel et normal d’y évoquer la corrida qu’il est permis de ne pas aimer mais qui reste un phénomène culturel qui ne peut s’ignorer.

Comme les enfant y étaient invités, écoutons Joaquín Turina.