Observatoire National des Cultures Taurines

Observatoire National
des Cultures Taurines

Le 22 mars 2008 à Arles, un événement historique !
La création de l’Observatoire National des Cultures taurines

A 13h30, les membres fondateurs de l’observatoire se sont réunis dans la très belle salle d’honneur de l’Hôtel de Ville pour élire le premier conseil d’administration, ce conseil devant immédiatement après élire son Bureau à huis clos.
lls ont été accueillis par Mr Hervé Schiavetti, Maire d’Arles, et par Mr Michel Vauzelle, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’un et l’autre se sont réjouis de la création de cet observatoire, qui aura pour mission de défendre la ” liberté pour un peuple de vivre sa culture” selon Michel Vauzelle, tandis qu’Hervé Schiavetti se déclare “sensible à la mobilisation qui s’opère pour sauvegarder les éléments d’une culture qui sont les fondements d’une civilisation méditerranéenne”. Ces deux interventions étaient particulièrement applaudies.

Ci-dessus, nous apercevons à la table présidentielle, de gauche à droite , Jean-Louis Marc (UBTF), Alain Dervieux (conseiller municipal, CTEM), Michel Vauzelle (Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur), Hervé Schiavetti, Maire d’Arles et Président de l’U.V.T.F., André Viard (Terres Taurines), Pierre-Marie Meynadier (UCTL).

André Viard présente ensuite l’observatoire dans ses grandes lignes, tel qu’il a été conçu par le travail collectif et interactif de ses membres fondateurs : objectif, champ de compétence Ci-après, cette présentation selon les notes qu’André Viard nous a confiées :

Objet
Tel qu’il est défini dans nos statuts : étudier, défendre et promouvoir la culture taurine sous toutes ses formes.
Autrement dit : Faire émerger la communauté du taureau en tant que minorité culturelle respectable en raison de la richesse de son patrimoine et de son importance.
Deux millions de citoyens français assistent chaque année à une manifestation taurine.

Champ de compétence
Tout ce qui concerne la mise en valeur et la défense de la culture taurine vis-à-vis de l’extérieur et en aucun cas arbitrage de questions internes au monde taurin.

Interlocuteurs
Notre discours s’adresse aux pouvoirs publics, aux médias et à l’opinion publique afin de contrecarrer les mensonges véhiculés par les anti taurins, au besoin en entreprenant les actions légales nécessaires pour demander réparation de leurs propos mensongers.

Objectif prioritaire
L’accès des mineurs aux arènes sera notre objectif prioritaire en raison de sa symbolique et du danger que ferait courir sur la transmission de notre culture une coupure générationnelle. À cet effet, dès la semaine prochaine, il sera demandé au président de la république et au premier ministre de faire procéder par le ministère de la santé à une étude statistique comparative entre les dangers présentés pour nos enfants par le spectacle tauromachique, la violence à la télévision, dans les jeux vidéos. Nous sommes persuadés que cette étude mettra un terme scientifique aux mensonges véhiculés par nos adversaire et complaisamment reproduits dans la presse. Dans un deuxième temps nous pourrions même suggérer une comparaison entre la convivialité chaleureuse qui règne, sur nos tendidos taurins et le violent désordre, l’intolérable racisme, qui se manifestent dans nos stades de football.

Organisation interne
Au terme d’une large consultation à laquelle vous avez tous participé, les statuts ont été rédigés et une proposition de Conseil d’Administration et de Bureau a été faite, lesquelles tiennent compte de la diversité des sensibilités, d’un équilibre géographique et sociologique. Aficionados, professionnels et élus de toutes les régions y sont équitablement représentés, l’important étant de préserver au sein de l’Observatoire notre cohésion et notre diversité.

Jusqu’au dernier moment, toutes les fonctions dont nous avons défini les tâches ont été ouvertes à tous, à commencer par celle de coordinateur général que vous avez été nombreux à me demander d’assumer, ce que je ferai pour les deux prochaines années si notre assemblée générale m’en donne mandat, aidé par ceux qui ont accepté, en intégrant le bureau, de consacrer leur temps et leur énergie à des domaines particuliers.

En tout état de cause, les responsabilités confiées à l’équipe que je vous propose de légitimer par vos suffrages ne signifient pas que l’Observatoire deviendra une fusée à deux étages.
Comme cela a été la règle depuis plusieurs mois, tous les membres fondateurs seront informés en permanence de l’avancée de nos travaux, et tous auront la possibilité, grâce à l’interactivité qu’offre notre liste de courrier, d’apporter leurs suggestions dans tous les domaines.
Et il est à espérer que chacun usera de cette liberté, ce qui serait la meilleure preuve de notre dynamisme et de notre réactivité.

Un tour de table est ensuite organisé afin que chacun des membres fondateurs se présente. A cette occasion, le représentant de l’Association des Critiques Taurins Français déclare que leur engagement au sein de l’Observatoire sera sans faille à condition que l’accès des mineurs aux arènes soit toujours défendu de manière inconditionnelle et qu’aucune discussion ne soit engagée avec des associations “animalitaires” sous prétexte qu’elles seraient choisies comme plus modérées que les extrémistes. Il demande à Michel Vauzelle de se porter garant du respect de ces deux exigences, ce que ce dernier accepte.
Puis le conseil d’administration est élu a l’unanimité.
L’élection acquise, les membres du conseil se retirent quelques minutes dans une salle annexe pour élire le Bureau. Dès qu’ils ont repris leurs places, la composition du Bureau, élu à l’unanimité, est annoncée.

Premier Bureau de l’Observatoire National des Cultures taurines

C’est en présence de Sa Majesté la reine s’Arles, écharpe verte, et de sa demoiselle d’honneur, écharpe bleue, qu’André Viard donne la composition du Bureau :

Président : André Viard

Vice-présidents :
Olivier Baratchart, pour la coordination avec le groupe parlementaire,
Alain Dervieux, pour la coordination avec l’UVTF,
Marcel Garzelli, pour la coordination des collectifs et des journées de revendication,
Jean-Michel Mariou, pour la production télévisuelle,
Roger Merlin, pour les études économiques et la coordination avec Pronatura et le Comité Noë,
Reynald Ottenhof, pour la coordination des dossiers juridiques,
Francis Wolff, pour l’animation du conseil scientifique,
François Zumbiehl, pour les actions culturelles, les manifestes et les projets éditoriaux.

Secrétaire : Jean-Louis Marc.

Trésorier : Jean-Paul Maragnon.

Gestionnaire des ressources : Pierre-Marie Meynadier.

Une salve d’applaudissements saluait ce Bureau et le président élu concluait :

” Pour la première fois de son histoire toutes les composantes du monde taurin français se sont regroupées au sein de l’Observatoire National des Cultures Taurines.
Un combat identitaire long et difficile nous attend désormais.
Nous avons su prendre conscience de la nécessité de le mener ensemble, et il faut maintenant le gagner afin de ne pas décevoir tous ceux pour qui la création de l’Observatoire est porteuse d’un espoir immense : celui que nous serons capables de transmettre à nos enfants ce patrimoine unique que nos parents nous ont légués et sans lequel nos vies ne seraient pas les mêmes.
Cette responsabilités nous incombe à tous, hommes de taureaux, de chevaux, de bouvine et coursayres, gardians de Camargue et écarteurs landais, toreros, empresarios, ganaderos et manadiers, élus de villes taurines et représentants de l’aficion, du monde de la culture et des terroirs de tradition, nous qui représentons ici aujourd’hui le Peuple du Taureau dans sa diversité et sa richesse, dans sa force de rébellion aussi.
Une responsabilité immense que nous devons assumer humblement : la cause que nous défendons nous dépasse et nous ne devrons jamais perdre de vue que chacun à notre place nous devons tendre vers l’excellence afin de donner de notre culture l’image irréprochable de cet héritage méditerranéen que d’aucuns voudraient voir disparaître au nom d’une pseudo modernité irrespectueuse de nos racines, de notre identité et de notre liberté.
Revendiquons-en l’essence avec fierté, proclamons-en les valeurs immémoriales sans relâche, soyonstoujours et partout les ambassadeurs de cet Observatoire National des Cultures Taurines dont nous avons longtemps rêvé et auquel nous avons su donner le jour.
Ne doutons ni du bien-fondé de notre combat, ni de la légitimité de notre morale, ni de notre bon droit, ni du succès de notre démarche. Soyons, tel le taureau dans l’arène et ceux qui lui font front, tout à la fois fiers, braves, audacieux et nobles.
Le souffle de notre passion, la solidarité qui nous unit et la force de nos convictions sont nos meilleurs arguments.
Sachons les utiliser à bon escient afin que malgré un contexte peu favorable se perpétuent notre culture vivante, notre art de vivre. “

Dans les jours qui viennent un Règlement Intérieur sera établi qui précisera le fonctionnement interne, les modalités d’adhésion, les montants des différentes cotisations, etc. Ce Règlement sera porté, bien sûr, à la connaissance de tous ceux qui souhaiteront rejoindre l’Observatoire.
Les aficionados à travers différentes associations sont déjà massivement représentés au sein de l’Observatoire et vont y apporter à côté des autres entités taurines beaucoup d’engagement et de dynamisme.”

Ci-après des illustrations de cette diversité-proximité des sensibilités et des territoires qui sera le ciment de l’Observatoire :

Assis de gauche à droite :Jean-François Coste, Paul Bonnet, Luc Jalabert ,Jean-Louis Marc., de Céret àToulon passant par Gers et Camargue

Jean-Louis Darré et Véronique Podesta, l’éleveur et l’alguacililla

Bernard Castan et Maître Franck Alberti, initiateurs et animateurs du renouveau éclatant d’un Aude taurin

Assis de gauche à droite : Alain Bonijol, le Père Jacques Tessier, Rolland Agnel, Francis Marmande
Remarquer parmi d’autres aficionados-témoins, debout derrière, coiffé d’un béret, Benoit Piarrine de la peña “Escalier 6” de Mont-de-Marsan

Assis, de l’arrière au premier plan : Daniel-Jean Valade, Gilles Raoux, Reynald Ottenhof, Roger Merlin, Jean-Jacques Dhomps, le Dr Joël Pon, la mémoire, la pédagogie, la défense juridique, l’aficion militante et souffrante, l’affirmation sereine de la bonne santé mentale et morale des taurins de tous âges !

Vers 3 h de l’après midi, sur le parvis des arènes :

Une foule nombreuse monte vers les arènes pour assister à l’éclosion de l’observatoire.
Heureux présage, Mithra était avec nous. Il permit le rare moment où, au long de ces quatre jours de feria glaciaux sous un ciel noir, un soleil complice s’est montré pour illuminer l’évènement.
Diverses personnalités prennent la parole à partir d’un podium difficilement visible tant la foule est dense.

Francine Yonnet lit un vibrant manifeste qui plaide pour inscrire la tauromachie au patrimoine immatériel de l’humanité.

Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’azur, déclare que “ceux qui s’en prennent à la corrida et à la course camarguaise, s’en prennent à la liberté”
Il appelle les “pouvoirs publics à protéger la tauromachie” et impose comme un devoir “de respecter des spécificités culturelles garantes de la diversité de notre société menacée par la standardisation.”

Le maire d’Arles, Hervé Schiavetti, reprend, en substance, les propos qu’il avait tenu lors de l’assemblée générale.

Le nouveau président, André Viard, très combatif proclame :
L’Observatoire a été créé pour vous représenter tous à partir d’aujourd’hui. Nous sommes une communauté culturelle respectable qui entend être respectée…

Nous mettrons un terme aux campagnes de calomnie et de mensonge qui depuis des mois nous présentent comme des tortionnaires…

Nous ne nous laisserons pas traiter de sanguinaire, nous contre-attaquerons…

Un combat identitaire long et difficile nous attend désormais.
Nous avons su prendre conscience de la nécessité de le mener ensemble, et il faut maintenant le gagner afin de ne pas décevoir tous ceux pour qui la création de l’Observatoire est porteuse d’un espoir immense : celui que nous serons capables de transmettre à nos enfants ce patrimoine unique que nos parents nous ont légués et sans lequel nos vies ne seraient pas les mêmes…”

Enfin, le grand philosophe Francis Wolff, se charge d’une remarquable conclusion dont nous extrayons :

“Quel taureau choisirait la vie d’un bœuf de labour?…

Nous ne devons pas seulement défendre la corrida parce que c’est une tradition locale, nous devons aussi promouvoir ses valeurs qui sont des valeurs universelles…

Ce n’est plus le temps de défendre la corrida du bout des lèvres, il est temps de dire que nous l’aimons. C’est une chose belle et bonne, c’est le rempart de nos vieilles libertés”.

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À titre d’archives, voici trois vidéos contemporaines de la création de l’Observatoire :

—————————————–La première reproduit des images de la foule et des personnalités devant les arènes d’Arles le jour de la création

La seconde permet d’entendre des extraits des interventions de ces personnalités

La troisième, enregistrée quelques jours après, met en scène Olivier Baratchart, Directeur des arènes de Bayonne, et Olivier Merlin, Président de la Fédération des Sociétés Taurines Françaises.