Observatoire National des Cultures Taurines

Observatoire National
des Cultures Taurines

Il y a juste sept ans, les 16 et 17 décembre 2005, à l’École Normale Supérieure de Paris, Jean-Loup Bourget (directeur de la Passerelle des arts) et Francis Wolff (directeur du département de philosophie) avaient organisé un colloque intitulé « Éthique et esthétique de la corrida » dont le propos était ainsi défini :  Loin de toute polémique, le colloque se propose d’étudier la corrida d’une part comme espace d’expression moderne de vertus héroïques et de relations inestimables entre l’homme et l’animal — en somme comme une éthique complète ; d’autre part comme mode d’expression artistique vivant et motif d’inspiration inépuisable pour les autres arts — en somme comme un objet esthétique total

Les minutes de ce colloque étant parfaitement accessibles (image et son) au nombre des  savoirs que l’École Normale Supérieure diffuse largement, nous célébrons ce septième anniversaire en les relayant ici à l’intention de nos visiteurs. Il leur suffira d’écouter et voir les historiens, penseurs, écrivains, artistes, … qui se sont succédés durant ces deux jours pour découvrir que la corrida constitue un objet d’étude du plus haut intérêt, un phénomène culturel complexe, dispensateur de valeurs éthiques et esthétiques, bien loin de la grossière caricature qu’en font ceux qui militent pour son abolition.

Voici, dans l’ordre, une présentation des quinze séances qui se sont succédées, accompagnée des liens qui permettent d’écouter et voir directement chacune d’elles. Tout ce qui suit est scrupuleusement reproduit des « Savoirs » de l’ENS :

16 décembre 2005

1 – Introduction du colloque par Jean-Loup Bourget (ENS) et Francis Wolff (ENS)

 Jean-Loup Bourget (ENS) 
Professeur à l’École normale supérieure et critique à la revue Positif.
Directeur du Département histoire et théorie des arts de l’ENS.
Directeur de l’ARIAS – Atelier de recherche sur l’intermédialité et les arts du spectacle (CNRS-Paris III).

Francis Wolff (ENS)
Professeur de philosophie à l’École normale supérieure (anciennement à l’univ. Paris-X-Nanterre, à l’univ. de Reims, à l’univ. de São-Paulo, Brésil).
Directeur du département de philosophie de l’École normale supérieure de 2004 à 2007.
Spécialités : philosophie ancienne, philosophie général
e.
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2 – L’humanisme de la corrida par Alain Renaut (univ. Paris IV)

Contre les diverses interprétations réductionnistes (sociologiques, psychanalytiques), une lecture humaniste de la corrida est attentive à ce par quoi elle relève de cela même qui définit l’humanisme, c’est-à-dire la désignation de la culture comme la tâche propre de l’homme. Soumission de la nature brute au libre arbitre humain, victoire de la liberté sur la nature, la corrida suscite, en raison même de son sens, une émotion de nature esthétique, moins parce que son but serait de produire de la beauté, mais parce que la création artistique a quelque chose à voir avec la soumission d’une matière aveugle à une volonté qui lui donne forme.

Alain Renaut (1948) est professeur de philosophie politique et éthique à l’Université de Paris IV-Sorbonne. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, dont le dernier paru s’intitule Qu’est-ce qu’un peuple libre ? (Grasset, 2005). L’un des fils conducteurs de sa réflexion consiste à s’interroger sur la transition des sociétés et cultures traditionnelles aux sociétés et cultures modernes. Dans ce cadre prend place son essai publié en 1992 dans La Règle du jeu, sous le titre : « L’esprit de la corrida ».
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3 – Suspension et fondation rituelles de l’éthique dans la corrida par Vincent Delecroix (EPHE)

Suffit-il de constater la pratique codifiée et réitérée d’un ensemble complexe d’opérations dans la corrida pour l’assimiler à un rituel ? Quel sens, alors, ce rituel, s’il en est un, peut-il revêtir ? Doit-il être assimilé à un rituel de passage ? Rituel non religieux, on l’envisagera ici dans la perspective d’une fondation de l’éthique, mais d’une fondation paradoxale. Paradoxale d’abord parce qu’il opère par une suspension première de l’éthique ; paradoxale ensuite parce qu’il se pourrait qu’il fonde une éthique de la singularité ; paradoxale enfin parce que l’esthétique est l’opérateur principal de cette suspension et de cette fondation. Quelle est alors la nature de cette éthique ? Qu’est-ce qu’une éthique fondée sur un style ? Comment cette éthique est-elle sanctionnée ?

Vincent Delecroix, maître de conférences à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, y enseigne la Philosophie moderne et contemporaine de la religion. Après avoir travaillé sur la philosophie kierkegaardienne, il se consacre désormais à la question de la vérité dans le discours religieux à partir de la philosophie contemporaine.
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4 – Se mesurer à l’animal par Víctor Gómez Pin (univ. Autónoma de Barcelona)

Un problème philosophique et scientifique de tout premier ordre se trouve au coeur des débats éthiques concernant la tauromachie : peut-on parler d’ un trait différentiel qui singularise verticalement les êtres humains par rapport aux autres animaux, ou l’homme n’est-il qu’une espèce animale parmi d’autres, en principe exhaustivement déterminable par la connaissance scientifique ? Tout en mettant en avant les raisons pour soutenir la première hypothèse, on essaiera de montrer que la seule attitude ignoble vis-à-vis des animaux consiste à les utiliser de façon gratuite,ce qui est aux antipodes de la disposition qui anime aussi bien le torero que le spectateur.

Victor Gómez Pin est professeur à l’Université Autonome de Barcelone où il enseigne la théorie de la connaissance et l’introduction à la Pensée mathématique. Auteur de plus de vingt ouvrages, il a obtenu en 1989 le Prix Anagrama de l’essai. Son dernier livre, à l’intersection de la Génétique, de la Linguistique et de la Philosophie, est paru sous le titre El hombre, un animal singular (Madrid 2005).
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5 – La cérémonie de la mort par Pedro Cordoba (univ. Paris IV)

Il existe en Espagne de nombreux rites sacrificiels dont la victime est un taureau sauvage. Mais la corrida moderne s’est constituée, à partir du Siècle des Lumières, en se dégageant de cet ensemble. On défend la thèse qu’il ne faut pas y voir un rite mais une cérémonie. Au-delà de cette réflexion sur la corrida, il s’agit donc aussi de définir, avec quelque précision, le concept de « cérémonie »: au lieu d’appliquer à la tauromachie le savoir ethnologique déjà constitué, on demandera au combat de l’homme et du taureau de contribuer à son enrichissement. Écarter la conception ritualiste de la corrida implique aussi de lui dénier tout sens « tragique » en distinguant la sublimation (des pulsions) et la catharsis (des passions). C’est peut-être cette « exemption du sens » (Barthes) qui, plus encore que le spectacle de la mort, rend la corrida incompatible avec une modernité désespérément en « quête de sens » .

Pedro Cordoba, maître de conférence à l’université Paris-IV Sorbonne, étudie les rites et cérémonies de l’Andalousie. Articles (2005): « Tristana ou la pulsion de la liberté », Critique n° 692-693; « Hérésie et allégorie dans l’auto sacramental », Critique, n°699-700.

Les travaux qui avaient lieu dans le couloir proche de la salle du colloque perturbent la qualité de l’enregistrement sonore des cinq premières minutes de la conférence.
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6 – Immobile à grands pas par Georges Didi-Huberman (EHESS)

Regarder aujourd’hui le danseur Israel Galván en se souvenant de Juan Belmonte. Se demander quel genre d’intensité surgit de l’arrêt répété, du geste explosant-fixe. Se demander ce qu’est un dynamisme immobile ou une immobilité virtuose. Relire Bergamín sur Don Tancrède. Aller au-delà de l’opposition entre homme-statue et torero-danseur, cinéma-tragédie et cinéma burlesque. Faire l’hypothèse que Belmonte fut le torero de l’âge cinématographique. Regarder encore Israel Galván danser ses immobilités, faire des arrêts une figure, bref, rematar.

Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, enseigne à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris). Il a publié une trentaine d’ouvrages sur l’histoire et la théorie des images. Parmi les derniers parus : L’Image survivante. Histoire de l’art et temps des fantômes selon Aby Warburg (Minuit, 2002), Ninfa Moderna. Essai sur le drapé tombé (Gallimard, 2002), Images malgré tout (Minuit, 2003), Mouvements de l’air. Étienne-Jules Marey, photographe des fluides (Gallimard, 2004), Gestes d’air et de pierre. Corps, parole, souffle, image (Minuit, 2005).
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7 – Les valeurs éthiques et esthétiques de la corrida : hier, aujourd’hui, demain par Bartolomé Bennassar (univ. Toulouse), Florence Delay (Académie française), Araceli Guillaume-Alonso (univ. Paris IV), Jacques Durand (écrivain et chroniqueur taurin)

Table ronde animée par Bartolomé Bennassar, professeur émérite à l’université de Toulouse II, historien de l’Espagne moderne et contemporaine, auteur d’une quarantaine d’ouvrages sur l’Espagne et la culture espagnole, mais aussi la Colombie et le Brésil, parmi lesquels L’Inquisition espagnole (Hachette, 1979) ; Histoire des Espagnols, VIe-XXe siècle (Colin, 1985) ; L’Homme espagnol : Attitudes et mentalités du XVIe au XIXe siècle (Complexe, 1992) ; Histoire de la tauromachie, une société du spectacle (Desjonquères, 1993); Franco (Perrin 2002) ; La guerre d’Espagne et ses lendemains (2004).

 

 

Berttolomé Benassar       Florence Delay      Araceli Guillaume-Alonso   Jacques Durand
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17 décembre 2005

8 – La corrida comme art sans œuvre par Frédéric Pouillaude (univ. Paris IV)

La corrida appartient à ces arts que l’on dit sans œuvre. De là, une certaine oscillation quant à son statut, qui hésite – toujours selon le régime de la dépense – entre la ritualité la plus cérémonielle et le divertissement le plus populaire. Un événement à partir duquel aucun produit ne se dégage relève soit de la messe soit de la fête. Mais pas vraiment de l’art. Ou alors d’un art mineur, comme la danse ou le cirque. Il faut pourtant nuancer cette idée d’événementialité brute, d’impermanence, à quoi s’adosse la minorité de la corrida. L’événement tauromachique – telle course de telle après-midi du mois de juillet – est toujours rituellement encadré, et telle faena de tel maestro est toujours inscrite au sein d’un ensemble de savoirs techniques – transmis et renouvelés de génération en génération – qui assurent, par delà la nécessaire événementialité de la course, la pérennité et l’historicité du spectacle taurin. C’est cet encadrement rituel et cette historicité bien particulière (essentiellement orale) de la corrida que nous souhaiterions étudier.

Frédéric Pouillaude, assistant au département danse de l’Université Paris-VIII, il achève une thèse de philosophie consacrée au spectacle chorégraphique. Il est l’auteur de plusieurs articles, dont « D’une graphie qui ne dit : les ambiguïtés de la notation chorégraphique », Poétique, n°137, et « Scène et contemporanéité », Rue Descartes, n°44.
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9 – Voir ce qu’on n’a pas vu : les paradoxes de la corrida par Christian Delacampagne (univ. Johns Hopkins, Baltimore)

La corrida est un objet complexe qui obéit à des règles précises. Cela dit, même lorsqu’on a appris les règles, on n’a pas encore commencé à comprendre de quoi il s’agit, car la question fondamentale est de savoir ce qu’il faut regarder. Or cette simple phrase ouvre une infinité de paradoxes : comment définir, en effet, ce qu’il faut regarder, puisqu’il n’existe pas deux corridas identiques l’une à l’autre ni, dans une même corrida, deux spectateurs qui aient vu la même chose ? Ce sont ces paradoxes qu’on tentera de formuler.

Christian Delacampagne, philosophe et écrivain, est professeur à Johns Hopkins University, à Baltimore (Etats-Unis). Il est l’auteur d’une trentaine d’essais sur des questions d’esthétique, d’histoire culturelle et de philosophie politique, parmi lesquels, récemment, Une Histoire de l’esclavage, des origines à nos jours (Le Livre de Poche, 2002), Islam et Occident, Les raisons d’un conflit, P.U.F., 2003, et, avec Ariane Delacampagne, Animaux étranges et fabuleux – Un bestiaire fantastique dans l’art, Editions Citadelles & Mazenod, 2003.
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10 – La corrida entre représentation et réalité par Francis Wolff (ENS)

L’éthique du torero obéit aux normes classiques du stoïcisme : éthique de l’être, de l’individu d’exception, de l’identification à son office, de la mise en scène de son propre détachement. Comme toute morale stoïcienne, elle est traversée d’un paradoxe : c’est une éthique de la représentation, qui doit toujours se mettre à l’épreuve du réel qu’elle nie. Il en va de même de l’esthétique du toreo. Obéissant aux canons les plus constants de l’esthétique du « beau » (principe du maximin, de l’harmonie, de l’unité dans la diversité, de la production d’une forme dans une matière brute), la corrida s’apparente aux arts classiques de la représentation. Mais ces normes esthétiques sont elles aussi en permanence menacées par l’intrusion du réel. C’est de la tension permanente entre ce pôle de la représentation et ce pôle du réel (la mort) que naît l’émotion proprement taurine et la singularité de la corrida.

Francis Wolff, professeur à l’École normale supérieure où il dirige le Département de philosophie. Derniers ouvrages parus : L’être, le monde, le disciple, P.U.F, 2000, et Dire le monde, P.U.F. « Quadrige », 2004. Dernières études sur la corrida : « L’alchimie singulière du plaisir taurin », Clarin Taurino, Bilbao 2005, et « Le statut éthique de l’animal dans la corrida », Cahiers philosophiques 101, Paris, 2005.
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11 – Eisenstein aficionado : la corrida dans ses dessins et ses films par Ada Ackerman (ENS)

Lorsqu’Eisenstein se rend au Mexique, en 1930, pour tourner un film sur ce pays, il se passionne pour la culture mexicaine et ses rituels, dont notamment la corrida. Consacrant une séquence de ¡Que Viva Mexico! et un nombre important de dessins aux relations existant entre torero et taureau, Eisenstein projette sur ce thème de nombreux enjeux : mythologie, christianisme, psychanalyse, esthétique. L’étude du traitement de la corrida par Eisenstein permet ainsi de découvrir certaines facettes de l’artiste mais également de poser un regard neuf sur cette pratique.

Elève à l’Ecole normale supérieure, Ada Ackerman a entrepris une recherche doctorale qui porte sur les dessins de S.M. Eisenstein et sur leurs rapports, en amont, avec les caricaturistes français (Daumier au premier chef), et en aval avec la genèse de l’œuvre cinématographique, notamment Ivan le Terrible. Ses articles ont paru ou sont sous presse dans Théorème (N°8), « La sacralisation d’Ivan le Terrible » (2005), et Genesis, « Les dessins préparatoires à Ivan le Terrible, quel outil génétique ? ».
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12 – Mort dans l’après-midi : Hemingway aficionado et humoriste par Daniel Royot (univ. Paris III)

Une veine humoristique parcourt Mort dans l’après-midi de Hemingway. Elle revêt diverses formes liées à l’observation de la culture hispanique, à la distance prise avec les conventions, notamment dans le dialogue imaginaire avec la vieille dame (Gertrude Stein ?) (what is moral is what you feel good after). « L’élégance sous la pression » est l’une des vertus cardinales du héros hemingwayien, « homme naturel » que symbolise le matador. Pareille vision est singulièrement génératrice d’humour. Elle est l’expression d’une expérience personnelle du sacré, de la violence et de la mort (exutoire et exorcisme). Elle s’inscrit fortement dans la tradition de l’humour américain; demi-dieux comiques de la Frontière, « conte mensonger » (tall tale) avec animaux mythiques et exploits cynégétiques. Par exemple la typologie des figuras se conjugue souvent sur le mode comique (Belmonte par exemple) sans toutefois porter atteinte à leur prestige dans l’histoire de la tauromachie.

Daniel Royot, professeur émérite de littérature et civilisation américaines à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III. Auteur ou co-auteur d’une trentaine d’ouvrages publiés en France et aux Etats-Unis dans le domaine de l’histoire littéraire, sociale, ethnique et culturelle. Derniers ouvrages parus : Etats-Unis, civilisation de la violence (A. Colin), Go West (avec Philippe Jacquin, Flammarion « Champs »), La littérature américaine (P.U.F. « Que sais-Je ? »
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13 – Picasso ou de la peinture considérée comme une tauromachie par Annie Maïllis (Classes préparatoires à Nîmes)

De 1890 à 1971, soit pendant huit décennies, le motif tauromachique traverse obsessionnellement la production de Picasso, sur des supports et selon des modes de représentations les plus divers. Cependant, les années 30 voient s’opérer une mutation. Picasso désormais aborde moins la corrida comme sujet, prétexte à des variations esthétiques, symboliques ou métaphoriques, qu’il ne se confronte à son sujet selon des enjeux et modalités proprement tauromachiques. Pour le peintre-matador, l’éthique-esthétique de la corrida dicte alors un processus créatif où elle joue comme art exemplaire, selon le mot de Michel Leiris.

Annie Maïllis est professeur en Classes préparatoires à Nîmes. A la suite de sa thèse de Doctorat (Michel Leiris, l’écrivain matador, L’Harmattan, 1998, préface de Jorge Semprun), elle poursuit ses recherches sur l’expression artistique et littéraire de la tauromachie. Elle a publié plusieurs livres sur le sujet dont Picasso et Leiris dans l’arène, les écrivains, les artistes et les toros (1937-1957) (Cairn, 2002), et Dans l’arène avec Picasso, entretiens avec Françoise Gilot, (Indigène édition, 2004).
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14 – Raison commune de la musique et de la tauromachie par Eva Lainsa (univ. Séville)

« No es música solamente

la de la voz que callada

se escucha, música es

cuanto hace consonancia »

Dans la lignée de Calderón, le poète José Bergamín parlait de música callada (« musique silencieuse ») dans un discours sur l’expérience esthétique qui prenait la corrida pour objet. Prendre au sérieux le poète implique d’accepter qu’il y ait une raison cachée derrière les figures qu’il emploie. Nous essaierons de la rendre explicite en mettant en avant la raison commune de la musique et de tauromachie.

Eva Lainsa est actuellement professeur de musicologie à l’Université de Séville et Directrice du Secrétariat pour la Promotion Culturelle de cette Université. Elle a fait des études de musicologie à la l’université Paris-IV Sorbonne et à l’IRCAM ainsi que des études de philosophie à l’université du Pays Basque.
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15 – Littérature taurine : « Le roman de Juan B. » par Yves Charnet (Supaéro Toulouse et éditions La Table Ronde)

Professeur à SUPAERO (Toulouse), Yves Charnet a consacré sa thèse à « Baudelaire, écrivain du visuel ». Écrivain, il a publié, aux éditions de La Table Ronde, des livres où l’enquête autobiographique rejoint la quête poétique : Proses du fils (1993), Rien, la vie (1994), Cœur furieux (1998), Mon amour (2001) et Petite chambre (2005). En 2002 une édition revue et corrigée de Proses du fils est parue, dans la collection de poche « La Petite Vermillon », avec une préface de Denis Podalydès.
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