Observatoire National des Cultures Taurines

Observatoire National
des Cultures Taurines

Le psycho-physiologue Hubert Montagner vient de rejoindre le Comité d’Honneur de la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas) et s’illustre à cette occasion en adessant au directeur de l’UNICEF France une lettre datée du 6 janvier, dont nous reproduisons un extrait qui ne laisse aucune équivoque :

” … S’agissant de la France, et aussi, bien évidemment, de l’Espagne et de l’Amérique latine, l’une des violences subies par les enfants est sans aucun doute le « spectacle » de la corrida, “forme de course de taureaux consistant en un combat à l’issue duquel le taureau est mis à mort”… même quand l’enfant paraît fasciné (voir plus loin). On ne peut que souscrire aux effets négatifs qui ont été énumérés par le collectif de 75 psychiatres et psychologues créé autour des pédopsychiatres J.P. RICHIER et J. LEQUESNE, et recensés par Dimitri MIEUSSENS dans VegMag/Regard Animal de mai-juin 2011 et juillet-août 2011. …

L’Observatoire répond à cette nouvelle attaque par le communiqué suivant :

COMMUNQUÉ

EN RÉPONSE AUX PROPOS D’HUBERT MONTAGNER

 

Les récentes déclarations d’Hubert Montagner, professeur de psychophysiologie à l’Université de Besançon, ancien directeur de recherche à l’Inserm, au sujet de la dangerosité des spectacles taurins pour les enfants appellent cette réponse de la part de l’Observatoire National des Cultures Taurines.

Comme le sait parfaitement Hubert Montagner, et contrairement à ce que sa prise de position radicale pourrait laisser croire, il n’y a pas de vérité scientifique sans expérimentation préalable.

Or, en 2008, quand l’association taurophobe à laquelle  le professeur Montagner vient d’adhérer a demandé au gouvernement d’interdire l’accès des arènes aux mineurs, l’Observatoire, dans le cadre des “Rencontres Animal et Société”, a proposé qu’une étude statistique portant sur les dix années précédentes soit menée, afin de mesurer la dangerosité éventuelle du spectacle taurin et de quantifier avec précision le nombre de mineurs traumatisés durant cette période.

Pour que cette étude ait un sens, l’Observatoire demanda également que les chiffres obtenus soient comparés avec ceux concernant les mineurs traumatisés par la violence à l’école, à la télévision ou dans les jeux vidéo.

Les représentants des ministères de l’Education Nationale, de la Santé, de l’Intérieur, des Affaires Sociales et de la Justice se montrèrent favorables à cette étude et acceptèrent le principe de son financement, mais toutes les associations anti taurines rejetèrent immédiatement cette proposition, sachant parfaitement que ses conclusions leurs seraient défavorables.

En reprenant cette demande quatre ans plus tard, pour le compte d’une de ces associations, le professeur Montagner cautionne une nouvelle tentative de diabolisation d’une communauté respectable, forte de deux millions de nos concitoyens, dont le patrimoine culturel vient d’être inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de la France, par une commission scientifique réunie par le ministère de la culture, après étude approfondie au regard des critères de l’UNESCO.

Contrairement au professeur Montagné, de nombreux spécialistes de l’enfance estiment que loin d’être cause de traumatisme, le spectacle de l’arène est formateur pour l’adolescent, dès lors qu’il s’accompagne d’un discours qui lui donne du sens. À ce propos, Marcel Rufo, éminent pédopsychiatre, estime qu’il “faut renvoyer sur la responsabilité des familles” et que“si jamais on interdit les arènes aux mineurs, il ne faudra pas oublier d’interdire la boxe, le rugby, la vision des supporters énervés du monde du football et la grand-mère qui crie souvent sur le grand père affaibli”.